Chacun mesure sa chance...

Poster un statut sur les réseaux sociaux provoque toujours quelques réactions qui permettent de mieux connaitre les gens, que ça soit ceux qui attendent en silence que vous "chutiez", les compatissants, les problématiques provocateurs de polémiques, les égocentriques, les altruistes et enfin les empathes (j'en oublie sans doute certains en route).

Je l'ai souvent dit ici, je mesure régulièrement mes posts afin de ne pas avoir de retours négatifs et ne pas nourrir les rageux qui attendent patiemment dans l'ombre de leurs réseaux sociaux (et le plus souvent sous des pseudos débiles).

Chacun mesure sa chance...

Je ne reviendrai pas ici sur ma vision des réseaux bien que de plus en plus ces derniers semblent envahir le quotidien entre théories complotistes ou fake news et même de fake med qui arrivent même parfois dans les couloirs au boulot ou tout simplement dans la longue file d'attente devant la boulangerie ("pas plus de 2 personnes à l'intérieur" ça encourage forcément les discussions à l'extérieur à l'heure de pointe du sandwich jambon fromage sans cornichon s'il vous plait et toujours avec distanciation bien entendu).

Certains posts provoquent plus de réactions que d'autres, certains articles intéressent, interpellent, chatouillent le zygomatiques, interrogent parfois, et je suis toujours heureuse quand on me lit, qu'on me suit, et j'aime "secouer" aussi.

Ce week-end, j'ai donc posté cette photo avec cette citation de Jim Morrison parce qu'elle correspondait à mon état d'esprit et que j'étais sûre que d'autres s'y retrouveraient.

« Donnez-moi un rêve où vivre parce que la réalité est en train de me tuer. »

Difficile à dire si les personnes qui ont cliqué sur le pouce en l'air  sans écrire de commentaires, ont pensé que c'était cool de mourir à petit feu par une réalité imbuvable, mais là n'est pas le débat. Mais c'est bien là pourtant la question, il n'a pas de débat.

Au final, je constatais juste qu'on n'avait pas grand chose à faire ce week-end et qu'en plus avec "les seaux d'eau" qui tombaient, la sortie au bord de la mer était quelque peu compromise. Ayant dépensé une bonne partie de mon budget mensuel pour les concerts et le théâtre (vin et pintes de bière compris) dans ma librairie de quartier, j'ai préféré bloguer et procrastiner devant Disney Plus, frustrée une fois encore par l'unique épisode hebdomadaire de WandaVision ( #MaVieEstPassionnante ).

C'est en lisant les commentaires sur mes réseaux sociaux que je me suis rendue compte que chacun avait sa propre interprétation de cette citation et c'est ça qui est bien. Alors que certains me pensaient au bord du trou (enfin du vide, de la falaise, du gouffre ou je ne sais quoi...) d'autres ont compris que c'était ce "vide" qu'on ressentait tous à notre façon, par le manque de "............" (tu peux compléter la phrase avec le mot qui te vient à l'esprit là tout de suite). Avec deux ados à la maison, dont une qui voit s'écouler ses années lycées sans pouvoir réellement profiter d'une vie sociale d'adolescente de son âge... Même ado, qui m'a dit la semaine dernière :

" Quand on arrive au lycée, ça pue la dépression, tout le monde a envie d'aller se pendre au WC. " Elle commence à trouver le temps long et sa vie sociale est altérée depuis bientôt un an. Une ado ne devrait pas tenir ses propos aujourd'hui, et pourtant c'est le cas.

Une personne a écrit sous mon post : Moi j'aimerais juste pouvoir rendre visite à ma grand-mère, sans avoir peur de lui refiler cette merde..."

D'autres comme moi rêvent de voyages, de retour à l' anormal la normale, de ne plus avoir peur, de revoir les visages et surtout les sourires, de retrouver le soleil...

Juste pour écrire ici que nous avons tous nos priorités, nos envies, nos bonheurs qui sont chamboulés. Bien entendu, cette pandémie ne nous rendra pas fous, enfin presque... je pense souvent à la misère et la guerre dans certains pays, nous sommes loin de tout ça et nous ne mesurons pas toujours nos chances au final. 

Et toi ? Quel rêve as-tu envie qu'on te donne ?

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