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Les enfants nous demandent pourquoi des terroristes attaquent Paris

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© @charlotterule14/Instagram

Je n'ai pas blogué du week-end... mais il est temps de reprendre la plume, la plume de ma liberté, de notre liberté celle du 11 janvier encore et toujours marqué dans nos esprits. Notre terre vendredi s'est arrêtée de tourner. Les alertes infos sont apparues sur nos téléphones, et la timeline Facebook et twitter commentait en live les événements atroces qui étaient en train de se produire en plein Paris.

 

Très vite, nous nous sommes rendus compte de l'horreur qui était en train de se dérouler dans la capitale. J'ai tout de suite pensé à ma copine Sabrina, à sa famille et ses amis qui vivent en plein coeur de Paris, à mes amis et autres copines blogueuses là bas aussi.

Ce vendredi soir, c'était  une attaque contre la culture, la musique, l'amusement , la joie de vivre et d'être heureux. C'était un vendredi soir comme les autres dans un quartier branché. Les gens se retrouvant après une dure semaine de travail pour boire un verre, rigoler, danser ou manger une pizza avec une bande d'amis. 

On nous rappelle encore une fois que nous ne sommes plus en sécurité nulle part, un resto, un concert, une plage... le terrorisme peut-être présent partout...

​Les enfants sont là, les infos tournent en boucle, les images se répètent inlassablement à l'écran... Dans la radio, résonnent le discours impuissant de ce père qui ne reverra plus jamais sa fille.  

Dès le lendemain des attentats, des sites proposaient des conseils pour parler des attentats avec les bons mots aux enfants, que faut-il dire ou ne pas dire aux enfants en temps de crise? Que perçoivent t-ils de tous ces événements? Sont-ils en âge de comprendre? Nous devons protéger nos enfants et en même temps nous ne pouvons pas les laisser ignorants des événements de violence et de cette insécurité grandissante.

C'est difficile de savoir comment bien faire en tant que parent dans des moments comme celui-ci. Il est difficile de savoir comment gérer les questions de nos enfants d'une manière intelligente, avec de l'empathie et de la sensibilité, mais sans montrer notre peur de l'insécurité.

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Écouter les enfants:

Proposer un temps calme pour leur parler si ils le désirent, ne les forcer pas à parler s'ils n'ont pas envie ou si tout simplement ils sont occupés à faire autre chose.
   

Rappelez-vous que les enfants ont tendance à personnaliser les situations, mes filles ont tout de suite pensé à Sabrina notre copine parisienne quand elles ont appris la terrible nouvelle.
    Aidez les enfants à trouver des moyens de s'exprimer. Certains enfants peuvent ne pas être en mesure d'exprimer leurs pensées, leurs sentiments, ou leurs craintes. Parfois, c'est plus simple d'exprimer ce que l'on ressent à travers des dessins, des jeux ou en écrivant des histoires directement liées à l'actualité. 

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Répondre aux questions des enfants:

  • Utilisez des mots que votre enfant peut comprendre. Donner des explications  appropriées à l'âge et au niveau de compréhension de votre enfant. Ne surchargez pas un enfant avec trop d'informations.
  • Donner aux enfants des réponses honnêtes sur l'information. 
  • Soyez prêt à répéter les explications. Certaines informations peuvent être difficiles à accepter ou à comprendre. 
  • Reconnaître et soutenir les pensées, les sentiments et les réactions de votre enfant. 
  • Soyez cohérent et rassurant, mais ne faites pas de promesses irréalistes.
  • Si un enfant se sent rassuré en disant que les choses se passent très loin, il est généralement préférable de ne pas le contredire. L'enfant a besoin de se sentir en sécurité...

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Bref:

Voici quelques pistes qui pourront peut-être vous aider pour répondre aux question de vos enfants, comme "Qu'est-ce qu'un kamikaze?» et «pourquoi ils essaient de tuer les gens innocents" ?

  • Ne cachez pas vos sentiments et vos émotions à vos enfants. Ils doivent  savoir si vous êtes anxieux ou inquiet au sujet des événements. Cependant, ne leur imposer pas vos préoccupations.
  • Rappelez-vous que les enfants apprennent en observant leurs parents et les enseignants. Ils sont très intéressés par la façon dont vous réagissez aux événements. Ils apprennent à l'écoute de vos conversations avec d'autres adultes.
  • Éviter les stéréotypes des groupes de personnes selon la race, la nationalité ou la religion. Profitez de l'occasion pour enseigner la tolérance et expliquer les préjugés.
  • Laissez les enfants être des enfants. Ils ne veulent pas penser ou parler beaucoup de ces événements, si ils préfèrent jouer à la console, regarder un film ou faire une partie de Monopoly.

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La guerre et le terrorisme ne sont pas faciles à comprendre et à accepter pour quiconque. Naturellement, de nombreux jeunes enfants se sentent confus, bouleversés, et anxieux. Les parents, les enseignants et des adultes bienveillants peuvent aider en les écoutant et en leur répondant d'une manière honnête, cohérente et solidaire.

Le terrorisme propage la peur, les soupçons, les  doutes, là, où il devrait y avoir du bonheur, du plaisir et de la confiance.

Mais nous devons continer à faire les choses que nous avons à faire. Les choses que nous aimons. Nous allons travailler. Je continuerai à prendre les transports en commun, j'irai aux concerts, au cinéma et à Paris, Londres ou New York!

En ce sens, les terroristes ne nous empêcheront pas de vivre, non!

Même si après chaque attentat terroriste, nous nous sentons battus, il faut continuer de vivre... 

Nous devons aller de l'avant, être courageux  et déterminés, et ne pas oublier.

Donc, aujourd'hui, Paris, la ville de l'amour, vous êtes dans nos coeurs, parce que, quoi qu'il arrive, nous aurons toujours Paris.

lifestyle vie de maman

Commentaires

  • Sabrina
    Ça nous dépasse. Cette horreur, ce chaos et cette impuissance que l'on ressent. C'est terrible.
    Comme tu dis Mary il faut leur en parler surtout qu'ils sont demandeurs, ils ont besoin de repères et de soutien.
    Se mettre à leur niveau, ne pas leur cacher ce qu'ils vont se prendre en pleine figure tôt ou tard et en même temps ne pas trop en dire. Tu as tout dit et joliment dit.
    J'ai commencé à avoir peur en Janvier mais j'ai tout de suite eu la rage. Cette fois j'ai peur, réellement peur et suis anéantie.
    J'ai peur des actes par eux même mais aussi de la suite, du comportement de certains, des dérives qui nous attendent.
    Mes p'tits Parigots, mes Frères Caca sont partis au collège avec une certaine anxiété mais aussi avec une douce folie qui leur est propre. Ils ont tagué leurs Eastpack comme c'est pas possible avec tous ses symboles que l'on dresse fièrement.

    Parce que malgré tout on se dresse fièrement face à ces misérables, ces galeux !

    Merci à toi pour tes belles pensées, on les reçoit instantanément quand tu penses à nous.

    On vous embrasse très fort.