Le jour où j'ai décidé d'être gentille

Tout est dans le titre... enfin presque. Non pas que je suis méchante (bien que). Ce matin, j'ai décidé d'être gentille avec les autres mais avant avec moi. 

C'est compliqué à expliquer mais je vais tenter de te raconter rapidement mon ressenti depuis des semaines. 

La colère.

Oui rien que ça. Ce n'est pas forcément moi qui suis en rage, à moins que les autres m'agacent et me tapent sur le système. Mais alors pourquoi avec d'autres tout se passe bien ?

Le jour où j'ai décidé d'être gentille

Suis-je la seule à avoir ce sentiment que la plupart de nos congénéres sont comme devenus individualistes pour ne pas dire cons... J'ai comme l'impression d'un étouffement, d'une nonchalance de chacun, d'un "j'en ai rien à foutre" de toi, des autres, de ta putain d'existence. Oui, ça m'arrive de jurer, de gueuler même après les autres et d'exprimer à haute voix ce mal être social.

Alors, en recherche d'introspection permanente, j'ai décidé de me prendre en main et d'être gentille. Enfin d'essayer. Parce que essayer c'est déjà ça. Oui c'est déjà ça comme dirait Alain Souchon. Et puis, même si tout le monde n'est pas toujours sympa avec moi, au moins, j'essaye de mon côté d'être gentille. Enfin gentille dans le bon sens du terme, pas celui de co-conne, hein ! J'aime apprendre des autres. Je me suis même dit que j'aurais pu être sociologue, pas étudiante en sociopathes non plus (même si certains cas rencontres mériteraient peut-être une étude plus poussée).

Je me suis pris quelques claques, mais je sais d'où je viens moi.

Oui moi.

Moi, petite blogueuse. J'ai pas fait kagne-hypocagne. J'ai pas fait des trucs de hautes et longues études que je peux étaler sur mon Linkedin. J'ai appris l'école de la vie. Dans tous les sens, elle m'a secouée la vie. Elle m'a parfois fait mal. Elle m'a même cassée en morceaux quand j'avais 17 ans. Et à 17 ans, on n'a pas fini sa vie. 

Je me suis relevée, même si j'étais cassée. J'ai un diplôme Castagne-hypomachin, il n'est pas reconnu partout mais au moins je vous ai peut-être fait sourire (et sans balai dans le cul en plus) et puis avec ce diplôme gare à ta gueule à la récré.

Je sens l'agacement de certains sur les influenceurs ou les bloggers, la honte pour notre société littéraire, ces gens osent écrire ! OMG ! On devrait leur interdire de taper sur un clavier tellement leurs mots piquent ou agacent.

Certains crient au scandale. Une chance pour les blogueurs qui exercent le métier d'enseignant qui se sont dit que "surfer sur la vague des blogs" ça le ferait. Eux, on les accepte. Les autres sont des lépreux. 

NE LES INVITEZ PAS AUX PRIX LITTERAIRES ! CE NE SONT QUE DES INCULTES ! DES IMPOSTEURS !  

Alors j'ai envie de leur répondre : "je vous emmerde !"

Mais je ne le fais pas. Parce que je suis gentille et puis ils n'en valent pas la peine. Sans déconner, ils ne connaissent même pas Nikos Aliagas, parce que ça ne fait pas partie de la liste des "must de masturbation intellectuelle". L'intelligence n'est pas toujours bienveillante. Mais ce qui est plutôt drôle ou pathétique je ne sais pas vraiment, c'est qu'en fait ce ne sont pas les meilleurs qui critiquent.

J'ai ces derniers mois étaient protégées par des gens bien plus talentueux et beaucoup plus humbles que ces écrivains dont les têtes ressemblent à des melons (que dis-je melons, nous sommes à l'état de Pastèques). Ces personnes ne te calculent pas, ils t'ignorent. Je me suis même demandée si ils étaient entrainés à ça. Y a t-il un module particulier pendant leurs études mega supèrieures ou si c'étaient dans leurs gènes égocentriques. 

Les gars, je suis désolée mais vous allez devoir vivre avec. Et vous savez quoi ? ça me donne encore plus envie de continuer et d'être gentille avec vous (même si je n'achèterai pas vos livres). 

Je sens que ma conversation dévie doucement. Mais la colère s'estompe comme on tombe les mots aussi bien qu'on tombe les masques. 

Alors j'ai décidé d'être gentille, de ne plus dire tout haut ce que certains pensent tout bas. Il y a d'autres situations où je suis devenue gentille, en plus d'ignorer les cons, je sourie aux personnes qui font la gueule... et y'en a un paquet. Ils se desservent en lot dans mon train du matin. 

Alors je ferai des efforts, je sourirai, j'avancerai toujours droite. Et puis, les autres je m'en fiche. 

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