le jour où tout s'écroule
- Par Mary Leviandier
- Le 06/11/2015
- Dans Lifestyle
J'ai toujours croqué la vie, profité du moment présent.
Ces derniers temps, j'avais envie d'évasion, de voyages en famille... Je finissais deux projets de livres dans l'espoir de publier.
Dans mon quotidien, je ne m'arrête jamais, et si les journées pouvaient durer 34 heures ça m'aurait bien arrangé.
Mais lundi, le temps s'est soudainement arrêté à 15 heures... Un appel de la gynéco, un résultat de frottis que je n'avais pas reçu... cela faisait plusieurs jours que je commençais à m'inquiéter. Comme il y avait eu les vacances, je me disais que ça avait peut être pris du retard. Et puis, elle m'a appelée et là j'ai su. Je suis descendue dans son bureau (je bosse dans une clinique, ça facilite tout de suite les choses, hein!). Le couperet est tombé.
C'est bizarre ce pressentiment que j'avais... j'en avais parlé le mois dernier avec ma copine Bibi et on avait même dit de faire une fête pour mon utérus (j'garde toujours mon humour hein! j'l'ai pas perdu dans le cabinet du docteur).
Mais voilà, y aura pas de fête cette fois-ci. Mais je ferai sa fête à cette saloperie qui a décidé de crécher dans ma chair... J'ai accusé le coup, je suis passée ces 72 dernières à tous les stades, toutes les humeurs, tous les sentiments:
- Larmes (j'ai fait le plein de kleenex pour l'année et l'entreprise va bientôt être cotée en bourse, j'suis la reine du CAC40)
- Colère (désolée pour les employés municipaux qui ont trinqué)
- Joie (j'ai souri à plein d'inconnus dans la rue, mais je n'ai pas récupéré un seul 06 :-) J'ai même failli faire un bisou à la dame de La Poste)
- Agressivité (mais j'ai rien cassé, j'avais juste envie de tarter sa gueule à la récré la meuf qui m'a envoyé sa fumée de clope dans la face de bon matin)
- Humour (bon, n'empêche que Chéri n'a pas voulu m'acheter le joli sac à main que j'avais vu au magasin sous prétexte que j'étais malade... c'était de l'humour mais il aurait pu quand même me faire plaisir).
J'ai juré, j'ai dit plein de gros mots, même certains que je ne savais même pas connaître.
J'ai serré mes filles dans mes bras, je ne leur ai rien dit pour le moment, je veux les protéger le plus longtemps possible. La vie peut être assez dure comme ça.
Quoi qu'il en soit, je ne m'apitoie pas sur mon sort, je vais de l'avant comme je l'ai toujours fait.
J'ai reçu à ce jour plus de 300 messages de soutien, d'amour d'amis, de mes copines blogueuses, de mes collègues, de mes lecteurs... je ne pensais même pas ça possible.
Je suis là, et j'écris et je me battrai contre ce crabe.
J'écris et je continuerai à écrire car j'en ai besoin.
Si vous trouvez ça déplacé ne me lisez pas mais sachez que c'est ma thérapie: Mettre des mots sur mes maux.
Je veux aussi profiter de ma position pour faire de la prévention... A quand date votre dernière consultation chez le gygy? Vous avez des symptômes anormaux, une boule? Consultez les filles... ne remettez pas ça au mois prochain.
A force de m'occuper des autres, j'ai parfois oublié de prendre soin de moi... mais il n'est jamais trop tard pour commencer!
Merci pour vos licornes, vos paillettes, vos mots doux!
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